NORSKA

Un projet naît de l’alchimie entre des ingrédients dont le lien commun est le projet en lui-même.

Tout commence par un lieu, un espace, des matériaux, des objets. Un ancrage urbain, une campagne, une forêt, une place, un coin de rue, des maisons ouvrières, des buildings, des couleurs, des architectures, une atmosphère, des activités.

Ensuite viennent des rencontres, des discussions, des connexions, des symboles. Les habitants, l’histoire du lieu, les participants, les éléments, la nature environnante, l’organisateur, le maitre d’ouvrage, les voisins, les occupants, les riverains, les animaux.

Alors déjà se raconte un récit, une histoire … et bien souvent, très vite, vient l’inspiration.

Pour qu’enfin se dessine une forme, s’impose une matière, se cherche une texture. Tenant comptes des contraintes, des budgets, des éventuelles intentions, de la faisabilité technique, de la durabilité.

 

Le processus de création est une aventure que je vis intensément, tous mes sens sont en éveil. D’abord en substance lors de l’élaboration d’un projet, ensuite en contact direct, charnel, franc avec la matière. Le maestro est toujours mon intuition, cette vibration intérieure en relation intime avec mes sensations, mes émotions, le dedans et le dehors, toujours dans la direction de la beauté, du sacré.

La matière est ma muse, mon expression, ma jongle. Je la travaille dans tous ses états, sous toutes ses formes, à échelle humaine et au-delà, dans le mouvement, avec comme intention toujours de susciter chez l’individu une expérience, un éveil, le recueillement, le rêve, le désir de création, le désir d’être. Que chacun puisse s’approprier l’espace, le lieu, l’objet créé.

J’aime la symbolique car c’est un outil puissant qui touche les âmes, qui traverse le temps, les cultures. Fort de percuter les gens, les révéler à eux-mêmes, au monde.

Mon souhait est que l’objet créé invite au toucher, à l’expérience, qu’il touche les regards, frappe les inconscients.

Mon intention est d’explorer, délier les schémas, questionner les tabous, faire circuler, interroger. Il n’y a pas de vérité, juste des histoires, celles qu’on se raconte, qu’on nous raconte. Ma proposition au monde est de vivre nos histoires en conscience, que chaque homme, chaque femme, chaque être humain se révèle à lui-même, puisse être l’acteur de sa vie, de son propre changement.

 

De l’art public, du land art, des lieux sacrés, spirituels. Plasticien, sculpteur, je ne suis lié à aucun matériau, aucune technique, aucune limite, c’est le lieu, le contexte, les rencontres qui disent le projet.

 

Rien n’est figé tout est mouvement. Ma quête est l’humain, le vivant. Ma quête c’est moi-même comme tout un chacun.

Les pieds au sol, je suis ancré, les bras vers le ciel, je suis réceptacle de ce qui me dépasse, ce qui nous dépasse.